Prier : les « signes » du pèlerinage
L’onction d’huile
À l’occasion de chaque pèlerinage, les fidèles qui le souhaitent reçoivent l’onction d’huile sur le front : « Que l’Enfant Jésus de Prague vous garde dans la paix ».
Ce geste d’apparence fort simple est le signe du don de la grâce donné gratuitement à chacun.
Comme l’huile pénètre tout ce qu’elle touche, ainsi la paix de Dieu envahit l’âme du pèlerin qui se confie à son Divin Fils.
L’huile est un sacramental, de même que l’eau bénite. L’onction n’est pas une pratique superstitieuse mais le signe concret de l’abandon total entre les mains de Dieu.
La paix intérieure est la première grâce demandée, même s’il plait à l’Enfant Jésus d’accorder dans des cas particuliers la guérison corporelle ou encore son assistance dans les nécessités de la vie quotidienne.
L’huile est consacrée chaque troisième dimanche du mois à l’occasion du pèlerinage. Il est ensuite mis à la disposition des pèlerins qui en font la demande.
De nombreuses grâces soutiennent la confiance des fidèles qui recourent au Petit Roi. « Plus vous m’honorerez, plus je vous favoriserai. »
La Croix-sauvegarde
Explications
C’est une croix de Malte (carrée) contenant l’image de l’Enfant Jésus de Prague et entourée de l’invocation : « Saint Enfant Jésus, bénissez-nous ».
Regardons la médaille. Au recto sont gravés ces mots : « Et Verbum caro factum est » (« Et le Verbe s’est fait chair »). Nous croyons que la deuxième personne de la Sainte Trinité, Dieu le Fils, le Verbe de Dieu, s’est incarné pour nous sauver et pour nous révéler pleinement Dieu le Père. Au moment de l’Annonciation, quand la Vierge Marie reçoit la visite de l’Ange Gabriel et qu’elle accepte de devenir la Mère de Dieu, le Fils s’incarne dans son chaste sein. A partir de ce moment, plus rien n’arrêtera l’éclosion et l’épanouissement du Royaume de Dieu. Ces paroles sont donc terribles au démon puisqu’elles annoncent la Victoire de Dieu sur les puissances du mal.
« V.R.S, Vade retro Satana » (« Retire-toi Satan »). Ces paroles ont été dites par Jésus. Après son baptême dans le Jourdain qui inaugure sa vie publique et l’annonce de la Bonne Nouvelle, Jésus se retire pendant quarante jours au désert où il est tenté par le démon. Au terme de ce temps d’épreuve qui préfigure le Carême, Jésus, le Fils de Dieu est victorieux de Satan qui se sait perdu. Depuis lors, il mène une lutte acharnée contre les disciples du Christ. Il est à la base des persécutions contre l’Eglise. Il est à la base des lois iniques qui tentent de détruire l’ordre naturel voulu par Dieu et qui seul peut garantir l’harmonie entre les peuples. Il est à la base des attaques spirituelles que doivent soutenir les chrétiens pour rester fidèles et marcher dans le droit chemin. Dans sa folie, le démon essaye d’attirer les âmes à lui en leur faisant miroiter un faux bonheur. La prière de Jésus « Vade retro ! » est un exorcisme efficace contre les attaques du prince des Ténèbres.
Au verso sont gravés ces mots : « Vive Jésus ! ». C’est le cri d’amour et de ralliement de Saint François de Sales. Le Saint Nom de Jésus que l’on fête plus particulièrement le 2 janvier (fête liturgique) est redoutable à l’enfer. Saint Pierre et les apôtres ont converti le monde avec ce nom tout-puissant. Le prince des apôtres a annoncé l’Evangile du Christ aux juifs dans les rues, au Temple et dans leurs synagogues. Son premier miracle a eu lieu alors qu’il allait entrer dans le Temple avec Saint Jean. Un infirme, bien connu des juifs qui fréquentaient le Temple, tend la main pour recevoir une aumône. Saint Pierre lui dit: « De l’or et de l’argent je n’en ai pas; mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ le Nazaréen, marche! » (Actes 3.6) Et, immédiatement, l’infirme se lève et bondit de joie à l’étonnement de tous. L’explication est simple : le Nom de Jésus peut tout ! C’est son invocation qui a produit le miracle.
La vertu de ce nom trois fois saint n’a rien perdu de son efficacité, elle est toujours puissante pour quiconque le prononce avec foi et amour. Jésus Lui-même a promis que tout ce que nous demanderons au Père en son nom, nous le recevrons. Dieu ne manque jamais à sa parole. Lorsque nous disons « Jésus », demandons à Dieu tout ce dont nous avons réellement besoin et qu’Il nous accordera dans sa grande bonté. Certaine de la puissance de ce Nom, l’Église conclut toutes les prières liturgiques par ces paroles « par Jésus-Christ… », ce qui donne à la prière divine efficacité.
En invoquant le Saint Nom de Jésus,
Nous procurons à Dieu une grande joie, car nous lui offrons les mérites infinis de la Passion et de la Mort de Jésus Christ.
Nous offrons à Dieu toutes les messes dites partout dans le monde entier. Spirituellement, nous nous unissons ainsi au Sacrifice unique du Christ sans cesse renouvelé.
Nous secourons les âmes du Purgatoire. L’Église a enrichi l’invocation « Jésus » de 300 jours d’indulgence que nous pouvons offrir pour la délivrance des âmes du Purgatoire. Ne l’oublions pas : parvenues au Ciel par notre prière, pleines de reconnaissance, elles deviennent nos meilleures amies et prient pour nous.
Nous accomplissons un acte d’amour parfait, car nous vénérons le Fils de Dieu, la deuxième personne de la Sainte Trinité.
Nous expérimentons la paix que procure Jésus. Quand il apparaît aux apôtres, Notre-Seigneur leur adresse ce souhait : « La paix soit avec vous ! ». Le nom de Jésus remplit notre âme de joie et de paix. Ainsi, les souffrances sont transfigurées. Elles deviennent plus légères et plus faciles à porter. Nous pouvons tout demander par le Saint Nom de Jésus !
« Rex sum ego » (« Je suis Roi»). C’est l’affirmation de Jésus au moment de sa condamnation. Comme les juifs d’alors, les peuples d’aujourd’hui ne veulent pas reconnaître la royauté du Sauveur. Or, le message chrétien est universel. Tout les peuples sont appelés à reconnaître la royauté de N.S. Jésus-Christ. Il est le Roi d’Amour dont le joug est facile à porter.
« A. R. T. », (« Adveniat regnum tuum ! Que votre règne arrive! »). Il s’agit d’une demande du « Notre Père ». Cette prière est la plus parfaite qui existe, car elle a été enseignée par Jésus lui-même à la demande des apôtres.
On imagine facilement la ferveur du Sauveur de l’humanité s’adressant à son Père qu’il prie longuement. L’Évangile nous rapporte que Jésus se retire dans des endroits déserts pour prier parfois toute la nuit. En demandant que le règne de Dieu arrive, nous souhaitons que son règne s’étende sur toutes les nations, que la Loi de Dieu soit enfin respectée. Les lois humaines sont changeantes et souvent opposées aux principes de la morale chrétienne.
Sur ce point, il importe de rappeler que la loi de Dieu prime sur la loi des hommes. Interpellés à ce sujet il y a deux mille ans, Saint Pierre répondait sans ambages : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ! ». En souhaitant que le règne de Dieu arrive, nous demandons que les lois humaines respectent la vie et l’ordre naturel qu’il a établi avec Sagesse, nous prions pour la conversion de tous ceux qui errent dans les autres religions et qui combattent le Christ et ses disciples.
Dieu seul peut toucher les cœurs, mais il veut nous associer à son œuvre de Salut.
« Ave Maria ! » (« Je vous salue Marie. »). N’oublions jamais que c’est par Marie que nous avons eu Jésus, et c’est par la très Sainte Mère de Dieu que nous viennent toutes les grâces. Elle est l’Immaculée Conception, l’humble servante de Dieu préservée par lui de toutes souillures afin d’accueillir dans son chaste sein son Fils unique.
De par son oui total à la volonté de Dieu, la Vierge Marie occupe une place privilégiée dans l’œuvre du Salut. Debout au pied de la Croix, elle offre ses souffrances avec celles de son Fils et participe à notre Rédemption. Loin d’être un détour sur le chemin qui nous mène au Christ, elle est la voie royale. Elle a tellement aimé son Divin Fils qu’elle conduit vers son trône de Gloire toutes les âmes qui ont recours à elle.
N’hésitons pas à lui demander d’intercéder pour nous auprès de l’Enfant Jésus qu’elle a porté dans ses bras et qu’elle a tendrement bercé. Le Fils pourrait-il refuser à sa tendre Mère les grâces qu’elle lui demande de notre part et pour notre bien spirituel ? En méditant les mystères joyeux du Rosaire, nous méditons sur la Sainte Enfance du Rédempteur et nous demandons à la Vierge Marie de nous accompagner dans les embûches de cette vie. Demandons par Marie, et nos prières seront favorablement accueillies.
Faveurs
Les témoignages des nombreuses grâces de tout genre obtenues par le port de cette croix sont innombrables. C’est donc à juste titre qu’elle est appelée « Sauvegarde ». Des personnes qui la portent avec confiance, ont été préservées de graves accidents, d’autres ont été guéries en la baisant. C’est donc une belle pratique de répandre cette médaille auprès de nos amis et de nos proches. La Croix Sauvegarde est un véritable bouclier spirituel sur lequel viendront se briser les flèches du démon.
Les Mères de famille sont encouragées à la donner à leurs enfants et à leur en expliquer le sens. Il est possible de donner une bonne leçon de catéchisme en regardant attentivement cette médaille et en faisant deviner aux enfants le sens des inscriptions. Il faut surtout insister auprès des petits sur l’amour de prédilection de Jésus pour eux. N’a-t-il pas dit, au cours de sa vie publique : « Laissez venir à moi les petits enfants car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent». En vénérant la Croix Sauvegarde, en la baisant avec amour matin et soir, nul doute que l’Enfant Jésus de Prague comblera de grâces ses petits amis.
Il est bon de donner cette puissante protection à ceux qui doivent entreprendre un long voyage ou un travail pénible. N’oublions pas les malades et ceux qui souffrent. Nombreux sont ceux qui, ayant placé la médaille sur leur cœur et médité les paroles qui y sont gravées, ont reçu des grâces de consolation et de guérison physique ou spirituelle. De nombreux automobilistes accrochent également la Croix Sauvegarde sur le pare-brise de leur voiture… En invoquant l’Enfant Jésus de Prague, la médaille vous gardera des dangers de la route et des transports aériens.
Prières à l’Enfant Jésus de Prague
La petite couronne
Il s’agit d’un petit chapelet en l’honneur de l’enfance de Jésus.
« Adorable Trinité, nous T’offrons toutes les adorations du Cœur du Saint Enfant Jésus ». On prie ensuite 3 « Notre Père » et 12 « Je vous salue Marie » avec l’invocation : « Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous ! ». On termine en disant : « Saint Enfant Jésus, bénis-nous ! »
Entre chaque « Je vous salue Marie », on médite un des mystères suivants :
L’Annonciation
La Visitation
La Nativité
L’Adoration des Bergers
La Circoncision et le Saint Nom de Jésus
La Présentation au Temple
L’Adoration des Mages
La Fuite en Égypte
Le Massacre des Saints Innocents par Hérode
Le Retour de l’Égypte
Jésus au milieu des Docteurs de la Loi
La vie de Jésus à Nazareth
Prière à l’Enfant Jésus de Prague
D’après le Vénérable Père Cyrille, premier apôtre de la dévotion au Divin Enfant Jésus
O Divin Enfant Jésus, j’ai recours à Toi. Je T’en supplie, par ta Sainte Mère, assiste-moi dans cette nécessité (en silence, on expose l’objet de sa demande), car je crois fermement que Tu peux me secourir. J’espère avec confiance obtenir ta sainte grâce. Je T’aime de tout mon cœur et de toutes les forces de mon âme. Je regrette sincèrement mes péchés et je Te supplie, ô bon Jésus, de me donner la force d’en triompher. Je prends la résolution de ne plus jamais T’offenser et je m’offre à Toi, dans la disposition de tout souffrir plutôt que de Te déplaire. Désormais, je veux Te servir avec fidélité, et par amour pour Toi, ô Divin Enfant, j’aimerai mon prochain comme moi-même. Enfant tout puissant, ô Jésus, je Te le demande avec confiance, assiste-moi dans cette circonstance… Accorde-moi la grâce de vivre éternellement avec Marie et Joseph et de T’adorer avec les saints Anges dans la cour céleste. Amen.
Le « Souviens-Toi »
Souviens-Toi, ô Divin Enfant Jésus, de la promesse si douce que Tu as daigné faire à ton humble servante, la vénérable Marguerite du Saint-Sacrement, lorsque Tu lui as dit ces paroles pleines de consolation pour notre cœur triste et accablé : « Recours à mon Cœur, et chaque fois que tu voudras obtenir une grâce, ne manque jamais de me la demander par les mérites de ma sainte Enfance, car je ne te la refuserai point. »
Rempli de confiance en ta parole, ô Divin Enfant Jésus, si miséricordieux et toujours fidèle dans tes promesses, je viens auprès de Toi pour Te confier mes peines. Aide-moi à mener une vie sainte afin de parvenir au bonheur du Ciel, et par les mérites de ton Incarnation et de ta sainte Enfance, ô divin Enfant Jésus, par l’intercession de la Vierge Marie et des saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël, daigne m’accorder la grâce que je sollicite… (en silence, on expose l’objet de sa demande). Je l’implore avec une grande confiance, car Tu sais combien j’en ai besoin.
Non, ô doux Enfant Jésus, je ne serai pas déçu dans mon espérance. Je me jette dans les bras de ta tendresse, de ta miséricorde et de ta puissance, persuadé que Tu écouteras ma prière et que je ne me relèverai pas sans avoir été consolé et exaucé. Amen.
Invocations à l’Enfant Jésus
Enfant Jésus, Roi de Gloire, Prends pitié de nous.
Enfant Jésus, notre vrai Dieu et Seigneur,
Enfant Jésus, dont la puissance opère tant de merveilles,
Enfant Jésus, dont la bonté est toujours prête à nous secourir,
Enfant Jésus, dont l’amabilité console les affligés,
Enfant Jésus, dont la Miséricorde pardonne nos péchés,
Enfant Jésus, dont la force soutient notre faiblesse,
Enfant Jésus, dont la puissance nous protège contre tous les maux,
Enfant Jésus, dont le souverain pouvoir triomphe du mal,
Enfant Jésus, dont la gracieuse image attire nos cœurs,
Enfant Jésus, dont le doux et Saint Nom réjouit les fidèles,
Enfant Jésus, dont la Majesté remplit l’univers,
Ô Divin Enfant Jésus, daigne augmenter en nous, l’amour et la dévotion envers ta Sainte Enfance, exauce-nous.
Ô Divin Enfant Jésus, ne retire jamais de nous ta main qui opère tant de merveilles et préserve-nous des malheurs qui nous menacent, exauce-nous.
Ô Divin Enfant Jésus, sois toujours notre consolation et notre refuge dans ton Image miraculeuse, exauce-nous.
V. Saint Enfant Jésus de Prague, écoute-nous.
R. Saint Enfant Jésus de Prague, exauce-nous.
Consécration à l’Enfant Jésus de Prague
O Saint Enfant Jésus de Prague, notre Roi, par les mains de la Vierge Marie, je me consacre à Toi. Garde-moi sous ta puissante protection. Préserve-moi des maladies et de toute influence malsaine, garde-moi pur et qu’à ton exemple je croisse en grâce et en vertu devant Dieu et devant les hommes ! Saint Enfant Jésus, bénis-moi et donne-moi la paix. Amen.
Action de grâces
O Saint Enfant Jésus de Prague, me voici prosterné devant Toi pour te remercier, du fond de mon cœur, de la grâce inappréciable que Tu m’as faite. Dans l’impuissance où je me trouve de Te rendre grâces proportionnellement à la faveur que Tu m’as accordée, je prends l’engagement de Te servir avec plus de fidélité, plus d’amour et de ferveur que par le passé. Mais je suis si faible, ô saint Enfant Jésus, que je ne peux rien par moi-même. Accorde-moi une nouvelle grâce : celle de pouvoir exécuter en tout point ma promesse, afin de redoubler d’amour, d’attention et de vigilance à Ton saint service et d’arriver un jour à chanter éternellement tes louanges avec Marie et Joseph. Amen.
Déposer une intention
Vous pouvez écrire à l’Enfant Jésus de Prague et lui confier vos intentions. Celles-ci sont portées dans la prière par les Amantes de la Croix, communauté religieuse au service du Sanctuaire.